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Pourquoi arrêter Fessenheim ?

Published on Pourquoi se passer de 1800mégawatts d'énergie décarbonée ?

- Pour Macron, c’est un geste diplomatique.
Collée à la frontière, la plus ancienne centrale française était, vu d’Allemagne, comme une menace et une provocation. En 2012, quand Paris promet son démantèlement, la chancelière Merkel vient d’annoncer, au lendemain de la catastrophe de Fukushima de mars 2011, l’arrêt définitif des 17 centrales allemandes. Le sujet reste ultrasensible outre-Rhin.

2011 – 2017 : Le Parti socialiste promet la fermeture de Fessenheim
C’est Martine Aubry, alors secrétaire du PS, qui est tombé dans la gueule du dragon écologique, quand elle a signé, en novembre 2011, un accord de parti à parti avec Cécile Duflot, la patronne d’EELV à l’époque: pas moins de 24 réacteurs (sur les 58 en opération en France) devaient être fermés, à commencer par Fessenheim, "la plus vieille centrale nucléaire française", comme l’avait évoqué François Hollande en 2012, au cours de sa campagne présidentielle. Au moins, le candidat socialiste, une fois élu, a-t-il transformé l’injonction PS-EELV en une limitation à 50% du nucléaire dans le mix énergétique Français "à l’horizon 2025".

- Un horizon qu’Emmanuel Macron a repoussé à 2035, sans remettre en cause la fermeture de la centrale alsacienne, devenue un sujet tabou. L’Elysée voit donc son arrêt comme un premier pas vers l’objectif de réduction de 71 % à 50 % de la part du nucléaire dans la production d’énergie en 2035.